“ Nosémas, virus, ces mots évoquent des microorganismes responsables chez l’abeille de maladies caractérisées par leurs symptômes et le plus souvent confirmées par une analyse PCR post mortem.
Cette vision conventionnelle des pathologies de l’abeille demeure l’approche unique de leur santé malgré un nombre impressionnant de publications qui nous incitent à une autre vision.
Nous avons rassemblé une vingtaine de publications sur chaque catégorie de pathogènes, publications qui démontrent clairement l’action délétère de ces pathogènes en l’absence de tout symptôme. Il s’agit typiquement du phénomène de portage que nous avons mesuré pendant trois saisons apicoles dans notre rucher expérimental, sur des colonies de provenances diverses.
Ainsi nous avons pu en temps réel assister à la bascule du portage vers la pathologie et inversement des prémices de la pathologie vers le recul du portage par stimulation de l’immunité individuelle des abeilles. Nous pouvons, après identification du portage des pathogènes sur des abeilles “saines”, évaluer les risques d’effondrement d’une colonie et proposer des moyens pour éviter des hécatombes dans un rucher.
La mortalité hivernale n’est plus forcément une fatalité, ses risques sont prévisibles et sa maîtrise parfaitement accessible.”